Variants du SARS-CoV-2

Le SARS-CoV-2 (coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère) est le virus qui cause la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). La séquence WIV04 / 2019 serait la séquence d'origine infectant les humains[1]. Comme tout virus, le SARS-CoV-2 a évolué et a créé des variants. Certains sont considérés comme d'une importance particulière. D614G est probablement la mutation la plus importante et l'une des plus répandues du SARS-CoV-2. Cette mutation empêche un mécanisme d'infection des globules blancs connu sous le nom de facilitation de l'infection par des anticorps.

Les coronavirus sont censés être stables dans la mesure où ils produisent une enzyme correctrice d’erreurs appelée « exoribonucléase ». D’après l’INSERM, le SARS-CoV-2 muterait ainsi deux fois moins rapidement que les virus grippaux[2]. Dans les faits, le SARS-CoV-2 se révèle assez mutagène[3],[4].

Prélèvement nasopharyngé par écouvillon, pour test PCR (test d'amplification des acides nucléiques) de dépistage du SARS-CoV-2, ici à Strasbourg, le 21 août 2020.

Fin 2020 et début janvier 2021, trois variants problématiques sont identifiés : le variant alpha en Angleterre, le variant bêta en Afrique du Sud, et le variant gamma au Brésil. En 2021, au moins sept autres variants ont été recensés par l’OMS comme d’intérêt. Les variants les plus contagieux (de 50 à 75 % par rapport à la souche initiale) ont été successivement le variant alpha durant l', puis le variant delta identifié en Inde à partir du .

Fin 2022, de nouveaux variants dérivant de la souche Omicron circulent dans le monde. : BQ.1.1 en Europe ou XBB en Asie sont "surveillés du fait de leurs mutations sur la protéine Spike, leur conférant un potentiel pouvoir d’échappement immunitaire"[5].

Ces variants ne remettent pas en cause l’efficacité des vaccins contre la Covid-19. Seules des combinaisons de mutations bien spécifiques sur la protéine S sont susceptibles en théorie de compromettre l'efficacité des vaccins. Une combinaison déjà identifiée pourrait être le trio de mutations[6],[7] : F140-, Y248* et E484K.

  1. Zhukova, Blassel, Lemoine et Morel, « Origin, evolution and global spread of SARS-CoV-2 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Comptes Rendus Biologie, (PMID 33274614, DOI 10.5802/crbiol.29), p. 1–20.
  2. « Des mutations rendant le SARS-CoV-2 plus dangereux, vraiment ? », sur Salle de presse | Inserm, (consulté le ).
  3. (en) Marta Giovanetti, « The first two cases of 2019‐nCoV in Italy: Where they come from? », J Med Virol.,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Malik Sallam, « Temporal increase in D614G mutation of SARS-CoV-2 in the Middle East and North Africa », Heliyon,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. https://francais.medscape.com/voirarticle/3609272?src=WNL_mdplsfeat_221102_mscpedit_fr&uac=264901PJ&impID=4820351&faf=1
  6. Céline Deluzarche, « Coronavirus : l'efficacité des anticorps est réduite à zéro en moins de 80 jours », Futura Santé,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Emanuele Andreano, « SARS-CoV-2 escape in vitro from a highly neutralizing COVID-19 convalescent plasma », biorxiv,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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